Face à la vie chère, il faut contraindre le gouvernement et le patronat à sacrifier les profits plutôt que nos vies et nos salaires !
Le 25 juin dernier, une haute personnalité du ministère du Commerce est allée à Tiassalé pour sensibiliser les commerçants sur le plafonnement des prix de certaines denrées de grande consommation comme le riz, la viande, l’huile, la tomate en concentrée, le sucre et autres. À Abidjan, de telles sensibilisations ont aussi eu lieu. Le gouvernement prétend ainsi soulager les populations pauvres mais la réalité est là, les travailleurs et les populations pauvres subissent de plein fouet le coût de la vie qui ne cesse de grimper.
Ce n’est pas la première fois qu’une telle opération est menée. Par le passé, il y en a eu bien d’autres. On peut citer entre autres, l’affichage des prix, le contrôle des instruments de mesure, etc. Ces opérations ont toutes été inefficaces. Pire, elles ont plutôt donné lieu à des opérations de racket des petits commerçants par les contrôleurs quand elles n’ont pas servi de prétexte pour subventionner à coup de milliards les commerçants grossistes ainsi que les importateurs de denrées.
Aujourd’hui, le gouvernement parle de plafonnement des prix mais c’est de la poudre aux yeux. S’il était vraiment soucieux de lutter contre la cherté de la vie, il pourrait déjà commencer par augmenter sensiblement le salaire minimum légal et veiller à ce qu’il soit réellement appliqué par les employeurs. Il devrait aussi indexer le salaire des travailleurs sur le coût réel de la vie pour que ce qui est donné d’une main ne soit pas repris de l’autre. Ce serait une simple mesure de salut public, mais on ne peut pas attendre cela d’un gouvernement complètement à plat ventre devant le patronat.
Ce sera aux travailleurs de l’exiger par leurs luttes collectives sur leurs lieux de travail, dans leurs quartiers et dans la rue.