Une maladie qu’on peut guérir facilement mais qui fait des victimes parmi les femmes de milieu pauvre
CÔTE D’IVOIRE
Du 13 au 15 septembre dernier a eu lieu en Côte d’Ivoire une conférence sur la fistule obstétricale. Il s’agit d’une perforation entre le canal de naissance et/ou le rectum ou la vessie. Cela provoque des fuites d’urine et/ou d’excréments. Beaucoup de femmes en meurent suite à des infections ou d’autres complications. Pour celles qui survivent, elles ne peuvent plus mener une vie normale car elles ne peuvent plus retenir leurs besoins naturels. Cette situation fait que ces femmes sont isolées et les gens attribuent parfois cette maladie à de mauvais esprits. Certaines dépriment car elles se croient condamnées.
Selon les chiffres officiels, il existait en 2020 environ 135 000 malades dont certaines depuis 35 ans. Seulement environ 4 000 d’entre elles auraient bénéficié d’opérations gratuites depuis 2012. Entretemps, il y a 250 nouveaux cas chaque année.
Les moyens pour construire des centres de santé de proximité, pour la prise en charge des femmes enceintes, pour leur guérison en cas de maladies graves et leur réinsertion dans la vie sociale existent. Mais ceux qui contrôlent et détiennent les caisses de l’État en font ce qu’ils veulent. Il en est de même pour bien d’autres maladies qui continuent de tuer alors que les moyens existent pour les combattre.