Flambée des prix : le gouvernement cherche des boucs émissaires
Mali
Pour la 3ème fois depuis le mois d’avril dernier, la hausse des prix frappe les couches populaires maliennes. Les prix des denrées alimentaires de base ne cessent de grimper alors que les salaires des travailleurs ne bougent pas, de même que les revenus de toutes les autres catégories populaires qui vivent de leur travail. Le kilo de riz est passé de 375 à 450 Francs. Le litre d’huile qui était à 800 Francs est monté à 1 200 FCFA. La portion de viande de bœuf que l’on achetait au détail à 300 Francs est aujourd’hui à 400 Francs, la baguette de pain qui se vendait à 275 Francs est passée à 300 Francs, etc.
Devant le mécontentement qui se fait de plus en plus entendre dans les marchés et dans les quartiers, le gouvernement a sorti un décret annonçant un plafonnement des prix du riz, de l’huile, du sucre et du pain en menaçant de sanctionner les commerçants qui ne respecteraient pas cette décision. Quelques jours après, le constat est simple : les prix n’ont pas diminué d’un franc. Des mères de familles allant faire leurs achats, ont même constaté que dans certains endroits ces produits sont devenus encore plus chers.
Les autorités politiques montrent du doigt les petits détaillants qui ne respectent pas les consignes alors que les grossistes chez qui ils vont s’approvisionner, ne se gênent pas pour faire monter leurs prix de vente.
À défaut de s’en prendre aux gros requins de l’importation qui sont de mèche avec lui, le gouvernement cherche tout simplement des boucs émissaires parmi les petits boutiquiers. Cela finira par se retourner contre lui.