« Séparatisme » : contre la démagogie de Macron, une seule classe ouvrière

France

(Nous reproduisons ci-dessous un article de nos camarades de Lutte ouvrière dans leur journal hebdomadaire)

Macron, dans un discours, le 2 octobre aux Mureaux, en France, a choisi sous prétexte de lutte contre l’islamisme radical, de stigmatiser les musulmans. L’opération politicienne est loin d’être terminée, puisqu’une loi devrait être présentée au Conseil des ministres le 9 décembre.

Sous couvert de « renforcer la laïcité » et de « consolider les principes républicains », il a choisi de faire de la démagogie mensongère. La mesure présentée comme la plus importante concerne la scolarisation, qui deviendrait obligatoire dès l’âge de 3 ans. Elle serait destinée, d’après Macron, à empêcher la mise en place d’écoles islamistes illégales. En réalité, sur une estimation de 50 000 enfants qui recevraient un enseignement hors des écoles, la majorité sont des enfants malades.

Impuissant face à la montée du chômage et de la misère, Macron se moque des difficultés dans lesquelles se débattent les travailleurs et les familles, lui dont la politique est toute au service des riches. En revanche, alors que le chômage et la misère explosent, ce serviteur de la bourgeoisie est dans son rôle quand il appuie sur les ressorts permettant de diviser les travailleurs, en insinuant que la fraction présentée comme musulmane serait travaillée par des aspirations au « séparatisme » pour des motifs religieux.

Bien sûr dans les quartiers de certaines villes, des militants de l’islam politique agissent pour imposer leur emprise morale, parfois matérielle, sur les habitants, en particulier ceux de culture musulmane. Tout autant que Macron, ils visent à diviser les travailleurs. Mais, pour contrecarrer leur influence, la seule perspective est que l’ensemble de la classe ouvrière, toutes origines confondues et quelles que soient la nationalité ou la religion, retrouve la perspective des luttes sociales contre Macron, et plus généralement contre le système capitaliste.