Les graves répercussions du confinement et de la crise économique

04 juillet 2020

Immigration

À cause de la situation de confinement, les travailleurs immigrés n’ont pas pu envoyer de l’argent au pays. Cela a rendu encore plus difficile la vie de nombreuses familles car elles se sont retrouvées sans ressource alors que la crise sanitaire et la crise économique ont rendu la vie encore plus chère qu’auparavant.

De plus, certains travailleurs immigrés partis en voyage dans leur pays avant l’épidémie de corona virus, sont restés coincés chez eux car le trafic aérien entre l’Europe et l’Afrique a été interrompu. Cela a pénalisé davantage la situation de leurs familles. Jusqu’aujourd’hui le trafic aérien n’est pas encore rétabli.

Selon un récent rapport de la Banque mondiale, la chute des transferts monétaires a été de l’ordre de 23 % en Afrique. Si on prend l’exemple du Mali, le montant des transferts représentait plus d’un milliard de dollars en 2017, soit 6,7 % du PIB malien, sans tenir compte de l’argent qui ne passe pas par le circuit officiel. Près de 30 % des transferts officiels proviendraient de la diaspora malienne de France (120 000 personnes) la plus grande hors du continent africain.

Le Mali n’est cependant classé que neuvième parmi les pays africains bénéficiant des fonds envoyés par ses expatriés et le troisième des pays francophones du continent, après le Sénégal et la République démocratique du Congo (RDC).

Ce qui veut dire que la vie de millions de personnes en Afrique (pour ne prendre que l’exemple de ce continent) dépend du salaire des travailleurs immigrés. Ils ne s’occupent pas que de nourrir, de vêtir et de soigner leurs familles mais également de la construction d’écoles, de maternités, de châteaux d’eau, de travaux d’irrigation et même parfois de routes reliant leurs villages aux axes principaux. C’est l’État qui devrait prendre en charge ces constructions et ces travaux d’utilité collective mais on ne voit les représentants de l’État que lors de l’inauguration des travaux réalisés avec l’argent des travailleurs et des ONG, juste le temps de poser devant les caméras.