Affrontements ethniques dans les universités
Depuis début janvier, sur les 760 000 étudiants du pays, 35 000 ont déserté les universités d’Éthiopie. Ils ne se sentent pas en sécurité dans leur campus. En particulier lorsqu’ils sont d’origine Amhara et que l’établissement se trouve dans la région Oromo, ils subissent l’exaction de l’autre ethnie.
Cela a commencé il y a quelques mois, lors de la diffusion d’un match de football à la faculté de Woldiya, en région Amhara. Un conflit entre les étudiants a entraîné la mort de deux jeunes amharas. Treize autres ont été blessés. Très vite, l’incident s’est propagé dans d’autres établissements. Peu de temps après deux autres étudiants ont été tués à l’université de Dembi Dollo en région Oromo.
Cette situation s’est amplifiée dans la plupart des universités au point qu’elles commencent à être désertées. Depuis toujours les étudiants de différentes ethnies se côtoyaient en toute fraternité. Mais depuis peu, des affrontements ethniques provoqués par des hommes politiques bien connus comme Jawar Mohammed, ont fait tache d’huile dans les universités. À la suite de ces événements les étudiants, pour s’inscrire, choisissent maintenant la région dont ils sont originaires.
L’opposition ethnique est un poison qui mine la société éthiopienne. Le combat pour s’y opposer est vital pour le présent et pour l’avenir de toute la société.