Une femme violentée par des nervis de la garde présidentielle

10 mars 2019

Tchad

Depuis le 16 février dernier, une vidéo circule sur les réseaux sociaux montrant une femme à terre fouettée par trois éléments de la garde nationale et nomade (GNNT) du dictateur Déby, dans la région du Lac. Son crime, c’est d’avoir refusé les « avances » de l’un d’eux. Elle est alors accusée de trafiquante de drogue, et les trois nervis se sont jetés sur elle pour la frapper.

Des associations dont la « Voix de la Femme » et la « Convention tchadienne pour la défense des droits humains » ont condamné les auteurs de ce crime. L’indignation contre cette injustice flagrante était telle que les autorités étaient obligées de faire retirer la vidéo accusatrice. Le ministre de la Justice est intervenu pour déclarer que les auteurs seront arrêtés et vont « répondre de leurs actes devant les juridictions. »

Mais on sait que ces bourreaux, puisqu’ils appartiennent à la Garde présidentielle, ne seront ni arrêtés, ni punis. Rappelons que le 8 février 2016, une lycéenne de 16 ans victime d’un viol collectif, a décidé de se battre, à visage découvert pour dénoncer les 7 jeunes criminels qui l’ont violée, photographiée toute nue ; ils ont ensuite fait circuler les images sur Facebook. Partout dans le pays, un élan spontané de solidarité s’est créé en faveur de la victime.

Hypocritement le dictateur Idriss Déby avait déclaré : »C’est en père de famille scandalisé que je réagis à cet acte barbare, ignoble et innommable » et a promis que « justice sera rendue ». C’est du bla bla ! Les 7 violeurs dont trois sont des fils de ministre et de généraux de l’armée, n’ont pas été arrêtés ni punis. C’est révoltant !