Grève des employés du groupe Total
Mauritanie et congo
Le 12 juillet dernier, les employés du groupe Total au Congo-Brazzaville et en Mauritanie se sont mis en grève pour réclamer des augmentations de salaire et le paiement de leurs heures supplémentaires. Les sites de production du Congo ont été paralysés durant deux jours. Une centaine de manifestants a occupé les locaux de la compagnie situés dans la ville de Pointe-Noire mais la police du dictateur Denis Sassou-Nguesso les a chargés et dispersés.
Devant la menace d’une paralysie prolongée de ses sites de production, la direction de Total Congo a fini par accepter de recevoir les représentants des grévistes après deux jours de grève. Un compromis aurait été trouvé sur les revendications et les grévistes ont repris le travail.
En Mauritanie, le groupe Total ne possède pas encore de site de production pétrolière mais il a déjà obtenu un contrat d’exploration. Il est néanmoins présent dans la distribution de carburant dans ce pays. Il y possède un réseau de 38 stations service dans lesquelles environ 60 personnes sont des employés directs de Total auxquels il faut ajouter plusieurs autres dizaines d’employés de sous-traitants. Au bout du cinquième jour de paralysie de son réseau de distribution, la direction a reçu les grévistes mais n’a cédé sur aucune de leurs revendications. Les travailleurs ont refusé de reprendre le travail ; ils sont d’autant plus en colère que la direction cherche à casser leur mouvement en remplaçant les grévistes par des sous-traitants. Le bras de fer continue donc.
Au Congo comme en Mauritanie, le groupe Total s’enrichit sur le dos des travailleurs en leur versant des salaires de misère, en refusant de payer les heures supplémentaires et en leur faisant supporter des conditions de travail révoltantes. Par leur grève, les travailleurs montrent qu’ils ne sont pas prêts à accepter de se faire exploiter sans réagir.