Travailleurs en lutte dans le bâtiment
CÔTE D’IVOIRE
Chez TGCC
Les travailleurs de TGCC (entreprise marocaine du BTP qui construit un hôtel haut de gamme de 225 chambres au Plateau boulevard lagunaire) ont repris le chemin de la lutte.
C’est depuis plus de 6 mois qu’ils réclament un rappel sur le salaire payé en dessous du smig. Ils réclament aussi le payement des heures supplémentaires.
Pour seule réponse, la direction a licencié un certain nombre de travailleurs et effectué un nouveau recrutement. Avec ce mélange d’anciens travailleurs et de nouveaux venus, elle espérait diviser les travailleurs. C’était sans compter sur l’union de ceux ci car depuis deux semaines, ils se réunissent régulièrement. Ils se sont même rendus à la direction de Harding qui les employait pour le compte de TGCC. À son tour, celle-ci leur a remis un document attestant que leur vrai employeur c’est TGCC.
Pour les travailleurs, peu importe, que ce soit Harding ou TGCC, ils savent qu’ils n’obtiendront rien sans une nouvelle mobilisation. Ils sont déterminés à récupérer l’argent qui leur a été volé !
Chez SEG
La Société d’Expertise et de Gestion (SEG, une entreprise marocaine qui exerce aussi dans le BTP), les travailleurs qui construisaient un immeuble à Marcory, ont été licenciés le 11 avril dernier suite à une grève qui a duré une semaine.
Après plusieurs mobilisations des travailleurs pour bloquer la direction, celle-ci a fini par donner son accord pour payer les indemnités liées à leur départ. Mais pour verser l’argent des travailleurs, elle traîne, en complicité avec l’Inspection du travail.
Ils espèrent peut-être que les travailleurs, étant dispersés du fait de la fermeture de leur chantier, ne puissent plus se mobiliser pour de nouvelles actions. Mais ils se trompent car les travailleurs ont déjà montré leur force et leur détermination pour ne pas se laisser voler.