Le gouvernement est responsable des victimes de l’éboulement d’une décharge
ÉTHIOPIE
Le 13 mars dernier, il y a eu un immense éboulement de Koshé, la décharge publique la plus
importante de la capitale, Addis Abeba. Il y a eu plus de cent personnes qui sont mortes étouffées.
Koshé est depuis plus de quarante ans le principal lieu de dépôt des ordures d’Addis Abeba, ville de plus 4 millions d’habitants, en pleine croissance. La décharge s’étend sur 30 hectares. C’est
pratiquement une montagne d’ordures. Autour d’elle, vivent environ 300 personnes sans travail ni logement. La décharge est leur source de revenu. Ils ramassent et recyclent les objets qu’ils trouvent pour les revendre. Ils vivent là avec leurs enfants.
Pour le gouvernement, parmi les projets prévus dans le pays, ceux qui concernent les populations pauvres passent en dernier. Depuis des décennies, une usine de traitement d’ordures devait se
construire à Koshé . Les tergiversations entre l’État et le constructeur ont, paraît-il, traîné.
Ce qu’il faut comprendre, c’est que le gouvernement est plus préoccupé à réaliser des projets de prestige plutôt que d’entreprendre la construction de logements pour soulager la vie des plus pauvres. C’est le cadet de ses soucis.
Cet évènement a bouleversé la population de la capitale au point que beaucoup de gens sont allés pour les soutenir. Les autorités ont été obligées de lancer des journées de deuil et de promettre des logements pour ceux qui ont échappé à la catastrophe. Addis Abeba, ville en plein embellissement, c’est pour les riches, pas pour les pauvres.