Le diamant ne profite en rien à la population

05 novembre 2018

SIÉRRA LEONE

Récemment, un diamant a été mis aux enchères au prix de 6,53 millions de dollars. La pierre de 709 carats est l’une des plus grosses au monde. Ce joyau a été découvert par les ouvriers d’une société de prospection minière dirigée par un pasteur évangéliste, Emmanuel Mohmoh. Eh oui !

Le montant de la vente a ensuite été remis aux autorités sierra-léonaises pour renflouer les caisses de l’État. De son côté le pasteur a touché environ 1,5 million de dollars pour sa communauté. Et une petite partie de la somme devrait être remise à un fonds pour le développement de la région diamantaire du pays. C’est la première fois que le gouvernement pense à la population misérable de cette région. Les mineurs travaillent dans des conditions très dangereuses et pénibles. Ils passent leur journée à creuser la terre dans des galeries, souvent sans succès.

Pour l’instant, il n’y a eu que des constructions de routes misérables. Les distributions d’eau et d’électricité ne sont restées qu’une promesse.

Par contre les richesses sorties de terre sont pour les grands banquiers et les sociétés financières qui s’en accaparent. Il n’y a pas qu’en en Sierra-Léone. La plupart des pays d’Afrique subissent le même phénomène. En République démocratique du Congo, le sous-sol regorge de toutes sortes de richesses minières. Le pays possède du diamant, du cuivre, de l’or et des métaux rares comme le coltan, le cobalt, le zinc et le manganèse. Des sociétés s’emparent de ces ressources sans le contrôle de l’État. Bien entendu les autorités au pouvoir touchent quelques subsides qui sont bien loin de ce que volent les capitalistes financiers.

En Côte d’Ivoire, l’État collecte le café et le cacao à des prix bradés au bord champ et les revend au prix du marché international, bien supérieur. Les paysans qui, eux, fournissent le travail sont mal payés et vivent dans la misère.

Dans les pays riches en pétrole, Angola, Gabon et Congo et d’autres encore, les grandes sociétés comme Total, Shell ou Exxon s’accaparent de la production, ne laissant aux dirigeants de ces pays que des sommes insignifiantes pour que l’exploitation se fasse sans problèmes. Mais les populations de ces pays restent dans la misère.

C’est la preuve flagrante que dans le système capitaliste, une minorité de personnes possède les richesses, laissant la majorité des populations dans la misère. C’est ce système qu’il faut renverser.