La « croissance économique », c’est pour les riches !

28 septembre 2019

CÔTE D’IVOIRE

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La publication récente d’un rapport de l’Union Européenne sur la Côte d’ivoire a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Il est dit par exemple que « La côte d’ivoire affiche l’image rassurante d’une stabilité retrouvée portée par des taux de croissance élevés (8% en moyenne depuis 2011) mais les indicateurs sociaux stagnent », ou encore : «la population s’interroge de plus en plus ouvertement sur cette croissance qui ne lui semble pas ou peu bénéfique et tolère d’autant moins les largesses financières dont bénéficient les cercles du pouvoir » […] «une classe dirigeante dont l’enrichissement ces dernières années est parfois spectaculaire», etc.

Ces messieurs les diplomates européens font mine de « découvrir » seulement aujourd’hui ces réalités. Les travailleurs quant à eux les vivent au jour le jour.

Malgré les rodomontades du gouvernement sur la croissance et la prétendue « émergence », la situation des classes pauvres ne cesse de se dégrader. Le niveau des salaires des travailleurs reste très bas tandis que le coût de la vie ne cesse de grimper. La conséquence de cela, c’est l’aggravation de la misère et de la précarité dans la classe ouvrière. Le chômage frappe de plus en plus les travailleurs. Les quartiers précaires où habitent les pauvres font régulièrement l’objet de destruction. Les habitants sont jetés à la rue. Les espaces ainsi libérés sont mis à la disposition des riches.

Ce que ce rapport ne dit pas, c’est que ces inégalités sociales criantes ne sont pas seulement le fait de la mauvaise gestion de l’équipe au pouvoir. Ces inégalités sont inhérentes à l’économie capitaliste où toutes les richesses que l’humanité est capable de produire sont concentrées entre les mains d’une poignée d’individus, laissant l’écrasante majorité de la population croupir dans la pauvreté. Elle a pour fondement l’exploitation de l’homme par l’homme.

C’est tout le système capitaliste que les travailleurs et les classes pauvres doivent combattre s’ils veulent se libérer.