Un État incapable d’assurer la sécurité des établissements scolaires

07 janvier 2022

Mali

Plus de deux cents écoles sont encore fermées au nord et au centre du Mali à cause de l’insécurité qui y règne. Les enseignants sont en grève depuis plusieurs mois parce qu’ils sont constamment menacés de mort par les islamistes armés de kalachnikovs s’ils n’obéissent pas à leur ordre de n’enseigner d’autres matières que le Coran. Ceux qui travaillent dans les localités isolées sont encore plus en danger car littéralement abandonnés par les autorités publiques. Pour pouvoir toucher son salaire, c’est un véritable problème : il faut faire des kilomètres en mobylette jusqu’à la ville la plus proche, mais en même temps c’est courir le risque de se faire attaquer par des bandits armés.

Certains enseignants ont déjà été agressés. Plusieurs fois ils ont demandé la protection de l’État mais celui-ci se contente de les rassurer, voire parfois de les menacer de sanction au lieu d’assurer leur sécurité.

Les dirigeants politiques maliens, le président IBK en tête, fanfaronnent sur leur prétendue volonté de combattre les mouvements islamistes mais dans les faits ils font surtout preuve de couardise. Ils accusent une partie des populations du centre et du nord de plus collaborer avec les mouvements armés rebelles qu’avec les forces de l’ordre maliennes. Mais si les gens n’ont pas confiance en ces forces gouvernementales, c’est tout d’abord parce qu’elles sont plus promptes à racketter les petites gens plutôt qu’à les protéger.