La gauche au pouvoir : pas de changement pour la majorité des sans-papiers
France
Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a commencé à mettre en pratique sa politique sur l’immigration. Cela ne va pas plus loin que celle promise par François Hollande lors de sa campagne électorale des présidentielles. Entre autres, il a mis fin au placement des enfants des immigrés sans papiers, dans des centres de rétention. Désormais les familles avec enfants, en situation irrégulière, seront assignées à résidence le temps de résoudre leurs problèmes administratifs ou d’être expulsés.
Quant aux immigrés en situation irrégulière, ils ne sont plus soumis au placement en garde à vue de 24 heures. Désormais la police ne dispose plus que de 4 heures pour le contrôle d’identité d’un sans-papier et devrait statuer sur sa situation au bout de ce délai. Tout cela c’est en vue de désengorger les centres de rétention où des centaines d’étrangers sont internés pendant des longues périodes.
Pour ceux qui sont en train de régulariser leur situation, pour bénéficier de l’Aide Médicale d’Etat (AME), ils devaient payer un timbre de 30 euros. Le nouveau gouvernement a supprimé cette obligation d’achat de timbre. C’est la moindre des choses.
Manuel Valls compte aussi mettre fin au «délit de solidarité» des personnes qui sont aux côtés des immigrés sans papiers. Ainsi les personnes ou organisations qui aident les clandestins ne seront plus considérées comme des hors-la-loi.
Toutes ces dispositions ne changent pas grand-chose à la situation des sans-papiers. La gauche au pouvoir va continuer comme la droite, à n’accorder qu’au compte goûtes des cartes de séjour, et à expulser régulièrement les autres. Le nouveau gouvernement n’a pas promis du tout une régularisation massive. Il a promis tout juste « un peu plus d’humanité » quant à leurs situations quotidiennes, mais le fond du problème reste inchangé.
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