L’armée malienne se livre à des exactions et des exécutions sommaires
Mali
Un haut responsable de l’Onu impute à l’armée malienne des disparitions et des exécutions sommaires dans les villes de Sevaré, de Mopti, de Nioro et dans d’autres localités proches des zones de combat. Il y aurait eu également des lynchages et des pillages de biens appartenant à des membres de communautés arabes ou touaregs. De son côté, l’organisation humanitaire Amnesty International a accusé cette armée d’avoir arrêté et exécuté plus d’une vingtaine de civils dans le nord du pays, sans compter les cas de « disparitions forcées » de personnes victimes d’ « interrogations extrajudiciaires ».
Les autorités maliennes ferment les yeux sur les agissements des galonnés, mais il faut croire qu’elles ne sont pas les seules car les officiers français présents sur les lieux demeurent obstinément sourds et aveugles face aux agissements de leurs homologues maliens. Mais au fond ce n’est pas vraiment étonnant au vu du palmarès peu glorieux de certains d’entre eux qui ont acquis leurs galons en tant que massacreurs en Afghanistan.
Ce sont tous ces comportements qui consistent à se venger sur les populations arabes ou touaregs, qui constituent les graines d’une possible guerre ethnique dans le futur.
Oui, les islamistes qui ont pris le contrôle du Nord Mali font peser une terreur moyenâgeuse sur la population. Mais les comportements de l’armée malienne dans le sillon de l’intervention française ne peuvent qu’alimenter la haine et les repliements communautaires. Cette politique de la terre brûlée ne peut que saper les bases de toute future réconciliation entre le nord et le sud du pays.