Au lieu de faciliter la traversée de la frontière aux réfugiés maliens le gouvernement la rend plus difficile

04 mars 2014

SÉNÉGAL

Depuis ces dernières semaines, la ville de Tambacounda, au Sénégal, connaît un important afflux de réfugiés maliens en provenance de Bamako, de Kayes et des villages frontaliers. Ce sont des réfugiés qui fuient l’insécurité, les exactions ou la violence xénophobe. Mais Tambacounda n’est pas la seule ville du Sénégal touchée par cette vague d’exode. La plupart des villes situées dans la zone frontalière sénégalo-malienne, qu’il s’agisse de Kidira ou de Kédougou, vivent cette même situation y compris capitale sénégalaise.

Mais les autorités sénégalaises, au lieu d’ouvrir en grand les frontières pour venir en aide à ceux qui fuient la violence chez eux, les rendent encore plus difficiles à traverser. C’est ainsi qu’elles ont annoncé avec une certaine fierté que la brigade de gendarmerie de Kédougou a procédé à l’arrestation d’une cinquantaine de ressortissants maliens tentant de pénétrer au Sénégal non loin de la ville frontalière de Kidira. Toutes les gares routières susceptibles de servir de point de passage entre les deux pays ont fait l’objet d’une surveillance accrue. Voila comment le gouvernement sénégalais vient « en aide » à ceux qui souffrent de la guerre et de la violence au Mali.