Arrestations arbitraires des dirigeants des partis de l’opposition

27 février 2014

Tchad

Sous prétexte de « tentative de coup d’Etat » le pouvoir organise début mai une véritable chasse à l’homme dans le milieu politique, mais aussi parmi ceux qui ne sont pas d’accord avec la politique du régime.

Au moins sept personnes, dont deux députés et des officiers sont sous les verrous. Des dirigeants de l’opposition tels que Saleh Kebzabo et Yorongar ont été convoqués sans motif par la police judiciaire. Juste avant cette vague d’arrestations arbitraires, Nomaye Madana, un haut fonctionnaire de l’Education nationale a été tué par balle, sans doute par les sbires du régime. Cette répression qui s’abat sur des Tchadiens de l’intérieur n’épargne pas ceux de l’extérieur. Ainsi un opposant qui vit en exil au Sénégal depuis 2005 vient d’être expulsé vers la Guinée-Conakry. Mais l’ancien dictateur Habré dont les victimes ou les parents des victimes réclament à cor et à cri, depuis plus de 20 ans, l’extradition vers la Belgique pour y être jugé pour « crimes contre l’humanité », vit toujours à Dakar sans être inquiété.

Depuis qu’il est arrivé au pouvoir par les armes avec le soutien actif du gouvernement français, le dictateur Deby invente maints prétextes pour éliminer les opposants ou autres personnes qu’il juge « indésirables ». Tantôt pour « tentative de coup d’Etat », tantôt pour « complots » contre sa personne ou autre motifs fabriqués de toutes pièces. Comme d’habitude l’impérialisme français qui continue de soutenir son régime fait semblant de s’indigner mais laisse faire. Les intérêts de la bourgeoisie française dans ce pays passent avant toute chose.