Leur société – Noix de cajou : les industriels font leur beurre sur le dos des paysans et des travailleurs !
La noix de cajou est le fruit de l’anacardier. La Côte d’ivoire en est aujourd’hui le premier producteur mondial avec plus d’un million de tonnes par an.
Cette année, le prix d’achat officiel aux paysans a été fixé par l’État à 315 Fr mais dans les faits, il se négocie autour de 150 Fr. En plus, beaucoup de paysans se sont retrouvés avec des stocks qu’ils n’ont pas pu écouler. Et comme ils ne disposent pas de moyen pour les conserver pendant longtemps, leurs récoltes se sont abimées.
Dans le même temps, le kilogramme de noix de cajou grillé est vendu actuellement dans les grandes surfaces entre 12.500 Fr et 16.000 Fr. L’année dernière ce prix était entre 8 000 Fr et 10 000 Fr.
La différence entre le prix d’achat aux paysans et celui de la vente aux consommateurs ne peut être expliquée par la seule valeur de la transformation en produit fini. D’autant moins que la main d’œuvre locale est précaire et très mal payée. Dans la zone industrielle de Yopougon, les ouvrières sont payées moins de 4.000 Fr la journée, souvent pour 12 heures de travail.
C’est en surexploitant les travailleurs des villes et des campagnes que les capitalistes font fortune, pas seulement dans le secteur de la noix de cajou.