La tournée africaine de Macron : tout un symbole !
France -afrique
Macron a répété plusieurs fois que « l’âge de la Françafrique est révolue », qu’ « il n’y a plus de pré carré de France », mais le premier chef d’État africain à qui il a rendu visite lors du voyage qu’il vient d’effectuer du 1er au 4 mars sur le continent africain est Ali Bongo, président du Gabon, le symbole vivant et le plus pur produit de la Françafrique. C’est le fils d’Omar Bongo, intronisé en 1967 à la tête du pays (après la mort du premier président Léon Mba) par Jacques Foccart, le « Monsieur Afrique » du général de Gaulle. Il a été mis à la tête de cette ancienne colonie et protégé militairement par la France jusqu’à sa mort en 2009 car la bourgeoisie française avait besoin de garder la main sur les principales ressources naturelles stratégiques de ce pays : pétrole, uranium et manganèse. Cela reste vrai jusqu’à nos jours, la France y dispose toujours d’une base militaire permanente. L’actuel président du Gabon n’aurait pu succéder à son père sans le soutien de Paris.
Par cette visite à Bongo puis à Sassou-Nguésso au Congo, Macron a réaffirmé à ces deux valets de l’impérialisme français, qu’ils pouvaient toujours compter sur son soutien en échange de leur soumission aux intérêts de l’impérialisme français. On peut appeler ça « Françafrique », « pré carré » ou autrement, c’est le fond qui compte le plus, et il n’est pas du tout révolu !