Se préparer à la lutte pour imposer de meilleurs salaires
Le quotidien des travailleurs
Nutri, une entreprise alimentaire basée à la zone industrielle de Yopougon, la paye vient de tomber mais les travailleurs se sont vite aperçus que leur salaire n’a pas bougé d’un iota. Et pourtant le gouvernement avait annoncé l’entrée en vigueur de l’augmentation du Smig à hauteur de 15 000 F au 1er Janvier. Lorsque les représentants des travailleurs se sont rendus à la direction, celle-ci a répondu qu’elle a jusqu’à trois mois pour s’exécuter. Les journaliers ont eux aussi commencé à percevoir leur salaire sans qu’il n’y ait le moindre sou ajouté. Mais avec cette histoire des trois mois, cela n’augure rien de bon pour ces derniers puisque la durée de leur contrat est de trois mois. Donc ils risquent de finir leur contrat sans toucher le moindre sou de l’augmentation annoncé par le gouvernement.
À SIDIS (industrie plastique) le patron se targue d’avoir accordé l’augmentation, sauf que la paye est passée de 3 000 à 4 000 F, ce qui n’est rien d’autre qu’un rattrapage du Smig ancien !
Dans certaines entreprises, la direction a annoncé la couleur en déclarant que ceux qui ont un salaire déjà supérieur à 75 000 F ne sont pas concernés par l’augmentation. Nous sommes avertis, ces rapaces préfèrent nous voir crever dans la misère plutôt que d’augmenter nos salaires. Que l’on se souvienne un peu du passage du Smig de 36 000 F à 60 000 F. Il a fallu des grèves un peu partout dans différentes usines pour l’obtenir.
Une chose est claire aujourd’hui, face aux prix élevés des produits de première nécessité, il faut aux travailleurs une augmentation conséquente des salaires. Mais pour l’obtenir, la classe ouvrière doit préparer les luttes.