Siem/eviosys : situation catastrophique des travailleurs, conséquence de la pourriture du système capitaliste !
Le quotidien des travailleurs
La Société Ivoirienne d’Emballage Métallique (SIEM), devenue EVIOSYS, fabrique toutes sortes de boites de conserve. Elle est notamment la première fournisseuse de capsules de bouteilles et exporte ses produits dans la sous-région. Voici le témoignage d’un travailleur.
« Les journaliers sont au nombre de plusieurs centaines. Leur salaire journalier est de 4 200f CFA. Ils sont sous contrat dans quatre entreprises de placement de main-d’œuvre que sont GAI, Tectra, SNS et Logis. Le patron d’EVIOSYS a créé cette division pour mieux diviser et exploiter les travailleurs. De ce fait, il y a des travailleurs qui ont plus de 15 ans d’ancienneté et qui sont toujours sous le statut de journaliers. Ainsi, comme dans bon nombre de sociétés, les travailleurs ne sont pas déclarés à la CNPS. Cependant, une somme est prélevée sur le salaire au compte de la CNPS. Comment appelé cela, sinon du vol !
En cas de panne de machine, l’ouvrier peut perdre sa journée et rester à la maison sans salaire le temps que la machine soit réparée. C’est d’autant plus récurrent que les machines sont vieillissantes. Le patron trouve son compte et ne semble pas être pressé de mettre la main à la poche pour les renouveler, ce qui occasionne beaucoup de déchets de production. Ce qui ne l’a pas empêché de lancer sa campagne de sensibilisation au slogan « Tous responsables, réduisons nos rebuts », « Non au gaspillage ».
Le patron se moque de notre santé ! Nous ne sommes pas déclarés à la CNPS et n’avons pas d’assurance. En cas de maladies, c’est à nous-mêmes de nous prendre en charge avec notre petit salaire. Ce qui ne l’empêche pas de faire une fausse campagne de sensibilisation qui s’appelle « Octobre rose, lutte contre le cancer du sein ».
Il y a aussi le problème de cars de ramassage. Venir au travail est tout un casse-tête.
Les bourgeois gaspillent et vivent sur le dos des travailleurs qu’ils exploitent ! Ils vivent dans l’oisiveté, leurs animaux sont traités dix fois mieux que nous les ouvriers ».
Ce qui est certain c’est que rien ne se fera tant que nous les travailleurs, nous ne trouverons pas les voies et moyens de nous organiser pour mettre fin à ce système qui ne profite qu’aux exploiteurs et aux parasites.