S’organiser pour exiger plus de sécurité au travail
Le quotidien des travailleurs
Récemment à Brassivoir, une brasserie située dans la zone industrielle de PK 24, une palette de boissons est tombée d’une hauteur de 6 mètres sur 3 travailleurs. Deux d’entre eux ont été grièvement blessés, criblés de tessons de bouteilles. L’un est décédé pendant le trajet vers une structure sanitaire.
À Nutri, dans la zone industrielle de Yopougon, une autre entreprise qui fabrique des biscuits et de la tomate concentrée, il y a eu deux accidents de travail le même jour. Un travailleur a eu le doigt presque coupé et un autre a été brulé au gaz.
Tous ces travailleurs ont en commun de n’être pas déclarés à la CNPS et de n’avoir aucune couverture médicale en cas d’accident ou de maladie. Dans ce cas, l’attitude des patrons c’est de se contenter de donner les premiers soins et ensuite le travailleur est abandonné à son sort. Beaucoup finissent handicapés à vie.
Dans la plupart des entreprises, les patrons ne se donnent même pas la peine d’équiper les travailleurs en matériel de sécurité élémentaire tels que tenues de travail, chaussures de sécurité ou même de simples cache-nez. Nous sommes très souvent exposés à des produits chimiques dangereux. Ça ne peut plus durer comme ça ! C’est à nous d’exiger du patronat plus de sécurité au travail.