Casse-tête dans les transports en commun
Le quotidien des travailleurs
Aujourd’hui, se rendre au travail ou en revenir avec les transports en commun relève d’un véritable parcours du combattant. À la zone industrielle de Yopougon, par exemple, de plus en plus nombreux sont les travailleurs qui viennent d’Abobo. Cette situation s’est amplifiée avec les nombreux déguerpissements qu’il y a eu autour de cette zone pour faire de la place à de nouvelles entreprises qui s’installent. Pour être à l’heure au travail à 6h, il faut sortir de la maison à 3H du matin et affronter les risques d’agressions qui sont fréquents dans les quartiers pauvres. Sinon c’est le retard assuré. Pareil pour le retour où après une journée de dur labeur, l’on peut descendre à 18 heures et ne rentrer qu’à 21 H ou 22 heures. Aux heures de pointe, les véhicules sont en nombre insuffisants. S’ajoute à cela les embouteillages monstres occasionnés par les travaux d’agrandissement de la voirie. Les transporteurs profitent de la situation pour décomposer le trajet en trois partis ce qui double ou triple le tarif du transport. Il suffit qu’il y ait un accident de la circulation pour que la route soit coupée. Et dans ce cas, c’est la marche à pied pour terminer le trajet.
Les travailleurs du bâtiment qui habitent pour la plupart les quartiers populaires comme Abobo et Yopougon souffrent aussi des mêmes problèmes. D’autant plus que les grands chantiers se trouvent à l’autre bout de la ville.
Ça ne couterait pas grand-chose aux patrons qui nous exploitent de mettre à la disposition des travailleurs des transports gratuits pour nous soulager. Mais notre sort, ils s’en moquent royalement. La seule chose qui compte pour eux, ce sont les profits qu’ils tirent en nous exploitant.