La progression du travail du dimanche : une attaque de plus contre le monde ouvrier

27 avril 2022

Le quotidien des travailleurs

De plus en plus les travailleurs dans les usines comme sur les chantiers, sont contraints de travailler le dimanche pour arrondir leur salaire. Les capitalistes en Côte d’ivoire et l’État à leur service bloquent les salaires de l’ensemble des travailleurs. Tous s’accordent sur la base du SMIG (60.000f CFA) auquel ils ajoutent quelques primes, dont celle du transport. Ce qui fait que le salaire autour de 80.000 F à 120.000 F.

Pour qu’un travailleur touche 150.000 F, il est obligé de travailler du lundi au dimanche. Pour l’ensemble de tous ceux qui vivent de petits métiers, soi-disant autonomes, cette situation est une routine qui s’impose à eux.

La cherté de la vie est l’un des facteurs qui pousse les ouvriers à travailler durement. L’autre cause, la plus importante, c’est que les patrons ne veulent pas donner du répit aux travailleurs. Ils font croire que le travail est urgent, que le délai de livraison ou de finition est très proche. C’est avec ces mensonges grotesques que les patrons intimident les travailleurs et font pression sur eux pour le travail du dimanche.

Entre la pression du coût de la vie et celle des patrons, les travailleurs n’ont pas de mot à dire, ils sont acculés et se tuent au travail. Ils n’ont plus de temps d’avoir une vie de famille ni de repos pour eux-mêmes.

Les longues heures de travail ajoutées aux accélérations de cadences asservissent les travailleurs. Plus, ils travaillent durement et plus ils s’appauvrissent tout en dégradant considérablement leur santé. Les patrons les maintiennent sous le statut précaire de journalier : Ni déclaration à la CNPS, ni embauche.

Le travail de dimanche aggrave la condition ouvrière. C’est une pratique qui se généralise et qui va bientôt devenir la norme s’il n’y a pas une réaction d’envergure de la classe ouvrière. Cependant, cette question n’est qu’un aspect du problème des travailleurs. Il y a la question des bas salaires, du temps de travail, des cadences infernales, des contrats d’embauche, de la sécurité au travail, de l’assurance maladies, du logement, etc. C’est plus l’exploitation capitaliste qui tue que le travail du dimanche.

Aujourd’hui, avec la modernisation des industries, la production s’accroit énormément, le temps de travail devrait être réduit considérablement et les salaires augmentés, mais c’est le contraire qui se produit à cause de la loi du profit capitaliste.

La seule limite de la rapacité des capitalistes c’est la capacité des travailleurs de s’organiser et de lutter pour défendre leurs intérêts.