Méfions-nous de ces gens-là, comme de la peste !
LEUR SOCIÉTÉ
Les élections municipales, législatives et présidentielles seront à l’ordre du jour à partir de 2023, mais les différents acteurs politiques, leurs griots et tous ceux qui sont avec eux dans le « mangement » commencent déjà à s’agiter.
Ainsi, pour le compte des gens du pouvoir en place, le journal gouvernemental Fraternité-Matin du 11 avril titre en première page : « Santé, agriculture, industrie, route … Comment Ouattara transforme la Côte d’Ivoire ». Ce journal parle même d’une « nation nouvelle ».
En tout cas, du nouveau, ce n’est certainement pas du côté des travailleurs qu’il faut le chercher. Comme par le passé, ici on trime quand il y a du travail, sans la garantie d’arriver à tenir le mois. En plus, avec les augmentations des prix, alors que les salaires sont bloqués, l’affaire se complique un peu plus chaque jour. Du côté des paysans pauvres, c’est la même réalité : leur vie est aussi souvent faite de misère. Alors, « nation nouvelle » ou pas, comme par le passé, les exploiteurs s’enrichissent en exploitant les travailleurs et les paysans pauvres.
Autant dire qu’il n’y a évidemment rien de nouveau sous le soleil.
Ceux qui sont actuellement au pouvoir mettent naturellement en avant les routes et autres ponts réalisés pour mieux masquer les détournements et autres dilapidations durant leurs dix années de pouvoir. Et c’est pour leur permettre de continuer de profiter de l’aubaine du pouvoir que le parti de Ouattara est tenté de tripatouiller la loi limitant l’âge du prochain candidat à la présidence pour éliminer Gbagbo et Bédié de la course si l’idée de rempiler leur venait, eux qui ont déjà goûté à la bonne soupe.
Parler des « réalisations » de Ouattara permet aussi de mettre le voile sur les cadavres qu’il a fallu enjamber pour accéder au pouvoir après la guerre civile de 2010. Mais ce sont justement ces cadavres que Gbagbo est allé remuer à Duékoué en rendant visite à la « fosse commune ». Les journaux de l’époque avaient parlé de quelques 800 personnes tuées en quelques jours en 2010. Il s’agissait des massacres perpétrés par les forces pro-Ouattara. De son côté, Gbagbo se fait fort de taire les massacres de Burkinabé, au moins autant, dans cette même région, par les partisans xénophobes se réclamant de lui quand il était au pouvoir.
C’est dire que de tous les côtés, ça sent drôlement le pourri !
Mais les narines des bourgeois et de leurs serviteurs politiques étant habituées à ce genre d’odeur, ce n’est pas celle provenant de quelques cadavres qui peut les révulser ! Ainsi, Gbagbo propose une « alliance solide » entre son parti le Ppa-ci et le Pdci de Bédié, pour battre le clan de Ouattara.
Quant à Affi N’Guessan, l’ancien allié de Gbagbo et peut-être son principal ennemi actuel, il est également en « tournée » et pour les mêmes raisons que Gbagbo. Il a clairement déclaré : « je fais tout cela parce que je cherche le pouvoir », et de préciser qu’il a un « projet politique ». Chacun peut deviner qu’une « coquille vide » ne peut avoir pour « projet politique » que de se vendre au plus offrant pour espérer une petite place autour de la marmite bien garnie du vainqueur.
Du côté des partisans de Simone Gbagbo, on se réjouit du retour prochain de Blé Goudé. Selon eux « le camp Gbagbo panique déjà ». Ils félicitent Ouattara pour la démarche qu’il a entreprise en faveur d’un prochain retour de Blé Goudé. Ce qui est certain, c’est que les Blé Goudé et autres Konan Kouassi Bertin, l’actuel ministre de la « réconciliation », comme tous les politiciens de leur acabit, iront là où la soupe est la plus abondante !
On pourrait en dire autant d’un Soro Guillaume qui attend certainement son heure pour refaire surface.
En tout cas, les travailleurs devront se méfier comme de la peste de tous ces bonimenteurs prêts à toutes les saletés pour servir ensuite la soupe aux capitalistes qui exploitent les travailleurs et les paysans pauvres.