Il faut aux travailleurs des logements décents
LEUR SOCIÉTÉ
Un grave incendie a ravagé plusieurs baraques communément appelé « Sicobois » à Abobo Belle Ville dans la nuit du 12 mars dernier.
L’incendie serait partie d’une bougie car les habitants de ces « Sicobois », faute de moyens, n’ont pas d’électricité. Très rapidement, les flammes se sont propagées aux habitations voisines. Des bouteilles de gaz servant à la cuisine ont explosé, amplifiant du coup l’incendie. Le feu était tellement fort que toutes les baraques de l’alignement sont parties en fumée en un temps record. L’incendie a été un peu ralenti par un mur en brique donnant le temps aux habitants d’appeler les secours et de faire ce qu’ils peuvent pour éteindre le feu avec les moyens du bord, c’est-à-dire des seaux d’eaux.
Pour les habitants, c’est une véritable catastrophe. Un bébé de 5 mois a trouvé la mort, totalement calciné par les flammes, sa grande sœur de 4 ans a pu être difficilement sauvée, mais partiellement brulée. Avec la violence du feu, ils n’ont pu rien sauver, toutes leurs affaires sont parties en fumée. Aujourd’hui, ces habitants sont devenus des sans-abris. Certains, ne sachant où aller, dorment à la belle étoile sur le site. L’année dernière un incendie de la même nature avait tué deux personnes dans le même quartier.
Ce type de drame touche directement les travailleurs. Avec les bas salaires et les loyers qui flambent incessamment, ils sont de plus en plus mal logés. Nombre d’entre eux habitent les quartiers à risque si ce n’est pas dans les « Sicobois » où il manque de tout (eau courante, électricité, viabilisation, etc.).
C’est nous les travailleurs qui produisons toutes les richesses. La moindre des choses c’est que nous ayons accès à un logement décent.