Yopougon Gesco : la CIE et la SODECI terrorisent les habitants

03 février 2022

LEUR SOCIÉTÉ

En ce début d’année, précisément le mercredi 12 janvier, la population de Yopougon-Gesco-Ayakro a reçu une visite surprise des agents de la CIE et de la SODECI accompagnés de plusieurs cargos de gendarmerie à 2 heures du matin. À cette heure tardive, ils ont tapé très fort à chaque porte pour réveiller les occupants et procéder à la vérification des compteurs d’eau et d’électricité pour s’assurer que la fourniture en eau et en électricité est uniquement celle du compteur. Quand ce n’est pas le cas, le responsable de la maison est immédiatement menotté et jeté dans le cargo. La somme à payer est de 800.000 francs. Un monsieur utilisant de l’eau parallèle n’a pas hésité à dénoncer son fournisseur après son arrestation. Pour ne pas se faire prendre, des habitants n’ont pas ouvert leurs portes. Ils sont restés dans leurs maisons en prenant soin d’éteindre tous les récepteurs de courant électrique. Malgré cela, les visiteurs attendaient patiemment. À 11h, un doyen du quartier a dit aux visiteurs que ce n’est pas un plaisir pour des pères de familles de s’enfermer de la sorte. C’est la pauvreté qui fait que les gens n’arrivent pas à se mettre en règle. Un peu découragé, ils sont partis. Mais après ils sont revenus et ont déposé une convocation devant chaque porte fermée. Depuis lors, les occupants des maisons, craignant leur retour, n’y dorment plus. Certains vont chez des parents et d’autres à l’église.

Le comportement des dirigeants de l’État, de la CIE et de la SODECI vis-à-vis des petites gens est inadmissible. Ils avaient pourtant chanté haut et fort qu’ils distribuaient gratuitement des compteurs mais on s’est vite aperçu que c’était une pure arnaque. Le compteur de courant électrique qui normalement coûte moins que 90 000 francs était facturé à 190 000 francs. En plus de cela, la CIE oblige les gens à payer rapidement en les menaçant de leur couper le courant. Quant aux compteurs d’eau, pour en avoir il faut sortir pas moins de 180.000 francs. Comment y arriver quand on ne touche que le smig ? Quand on sait que l’eau et l’électricité sont indispensables à la vie d’une personne, quel autre choix a-t-on ?

L’État, la CIE et la SODECI considèrent les habitants des quartiers déshérités comme des délinquants mais ils sont des victimes de la politique des rapaces qui sont au pouvoir et qui se moquent des besoins de la population.