Port autonome : les dockers font reculer leur direction
Le quotidien des travailleurs
Le 17 décembre dernier les ports d’Abidjan et de SanPédro ont été paralysés par une grève des dockers. Et pour cause, ils réclament l’application de l’augmentation de leurs salaires et des mesures pour l’amélioration de leurs conditions de travail obtenues depuis 2019.
Les ports d’Abidjan et de San-Pédro sont des infrastructures économiques importantes pour le pays. Ils sont le point de passage pour l’exportation de nombreux produits agricoles : cacao, banane, hévéa, coton, mangue, papaye, coprah, noix de cajou etc. Le port d’Abidjan, un des principaux d’Afrique de l’ouest, assure 90% des échanges extérieurs. C’est aussi la porte d’entrée pour l’approvisionnent des pays voisins dépourvus de façades maritimes (Mali, Niger et Burkina Faso). Il traite 600 000 conteneurs chaque année
La direction du port, à défaut d’appliquer les mesures concédées en 2019, a passé son temps à mener les travailleurs en bateau. Excédés par cette attitude patronale, les travailleurs ont décidé de cesser le travail. Dès le début de la grève, c’était le branle-bas dans la direction du port mais aussi au niveau des autorités gouvernementales chargées de cette question. Tous ont délégué des représentants qui se sont précipités auprès des travailleurs en s’engageant à trouver une solution aux problèmes posés. Les travailleurs ont suspendu leur grève le même jour mais restent sur leurs gardes et toujours mobilisés car ils savent bien que les engagements des patrons ne valent rien sans la mobilisation des travailleurs.