CNCTPC Bouaké : la lutte a payé !
Le quotidien des travailleurs
La société CNCTPC est l’une des succursales de l’entreprise chinoise RB qui exerce dans le secteur du BTP. C’est elle qui est en charge de construire le tronçon de l’autoroute Tiébissou – Bouaké.
La direction de CNCTPC a sectionné le tronçon en trois parties : Ce sont les travailleurs du lot C qui depuis plus d’un an, ont engagé la lutte pour l’amélioration de leurs conditions de travail. Ils ont déposé une liste de revendications où figurent le rappel des heures supplémentaires et celui de la majoration des jours fériés et dimanches, qui leur ont été volés.
Après plusieurs mois de négociation ponctués souvent de grèves pour obliger la direction à céder sur la centaine de millions calculés, les parties sont tombées d’accord sur un montant de 40 millions à partager aux 240 travailleurs concernés. La direction a demandé un délai de 4 mois pour pouvoir réunir l’argent, c’est-à-dire fin octobre. Mais à une semaine de la date butoir, elle a annoncé qu’elle n’était pas en possession de la totalité de la somme.
Les travailleurs se sont alors concertés et ont voté à l’unanimité de se mettre en grève. Le mardi 2 novembre, ils ont joint l’acte à la parole. Très tôt le matin, tous les accès du chantier étaient bloqués ainsi que l’accès à la base où dorment les petits chefs chinois.
La direction a essayé d’amadouer les travailleurs mais en vain. Vu la colère des grévistes qui ne voulaient pas d’un délai supplémentaire, la direction a reculé en organisant séance tenante, une rencontre avec les représentants des travailleurs grévistes. La seule condition pour reprendre le travail, était le paiement de leurs salaires. Vu la tension qui montait et la mobilisation des travailleurs, la direction céda définitivement et la paie fut programmée pour le mercredi 03 novembre.
Les travailleurs ont démontré une fois de plus que le rapport de force est le seul langage qui permet de faire plier les patrons.