La situation déplorable des écoles
LEUR SOCIÉTÉ
Depuis les années 1992, l’école publique n’est plus entretenue par l’État. Cette charge est dévolue aux parents à travers des Comités de gestion des établissements scolaires (COGES). Des cotisations sont payées à la rentrée par les parents d’élèves pour faire face aux urgences du moment. Face à la grogne grandissante des parents d’élèves contre cette forme de racket, l’État a fini par faire une petite marche-arrière. Le COGES continue toujours d’exister mais n’est plus autorisé à lever des « cotisations exceptionnelles ».
Pour cette rentrée scolaire 2021-2022, les parents d’élèves ne devraient donc plus être contraints de cotiser au COGES, tout au moins pour ce qui concerne les frais annexes des établissements publics du primaire et du secondaire, comme par exemple pour les tee-shirts, les carnets de correspondance et autres. Ils ne seront plus obligés de sortir leur portefeuille pour remplacer l’ampoule de la classe, payer le vigile, construire ou refaire une clôture, etc. Ça c’est dans la théorie car selon les COGES, les besoins dans les écoles pour cette année se chiffrent à plus de 35 milliards de francs CFA mais les autorités étatiques ont indiqué qu’elles ne pouvaient payer que 18 milliards de francs CFA et que cette somme ne serait disponible qu’en janvier 2022, soit cinq mois après la rentrée. Ce qui revient à dire aux chefs d’établissements et aux parents d’élèves : « Débrouillez-vous, pour faire fonctionner l’écoles et l’éducation de vos enfants ! ». On continuera donc à demander à chaque élève de venir avec une boîte de craie, une rame de papiers, etc.
Avec tout ça, le gouvernement a le culot de dire que l’école est gratuite dans ce pays ?