Leur société – Affaire de viol à la télé : dans la société capitaliste, l’argent est Dieu

15 septembre 2021

Un animateur vedette de la télévision, Yves de MBella, a animé une émission le 30 août sur la chaine NCI en invitant un violeur pour qu’il reproduise sur un mannequin son acte de viol. Ce fut une véritable apologie du viol et cela a été ressenti comme tel par un grand nombre de téléspectateurs.

Cette émission à vomir a fait réagir à juste raison, notamment, les associations de défense des femmes et les réseaux sociaux. C’est ce qui a fait monter au créneau les politiciens de tous bords, les religieux, les gens du gouvernement, etc., pour faire bonne figure.

L’appareil judiciaire a été aussitôt mis en branle. L’animateur, protégé par ses liens politiques, a écopé seulement d’un semblant de sanction. Quant au pantin violeur, un pauvre type venu se vendre pour quatre sous, il a écopé de deux ans de prison ferme.

Il s’agit évidemment là d’une parodie de justice. Si justice, il y en avait dans cette affaire, ce n’est pas ce malade qui devait être mis en prison. Il serait peut-être plus à sa place dans un hôpital psychiatrique. Par contre, oui, ce sont les responsables de cette chaine de télévision privée et son propriétaire qui devraient être mis en prison. Sans leur aval, cette programmation n’aurait pas pu être faite. Or, la seule chose qui les guide, c’est de faire le maximum d’audience pour faire le maximum de recette publicitaire, peu importe le contenu du programme. Tout le système capitaliste fonctionne selon le même principe.

Hier c’était l’esclavage, la colonisation et les travaux forcés. Aujourd’hui, sous le règne du capitalisme moderne, c’est l’esclavage salarié dans les usines, la prostitution, les « placements des petites bonnes » auprès de prétendues « bonnes familles » mais qui ne sont rien d’autres que de la traite infantile ! Et la femme, particulièrement celle de famille pauvre, est la plus exploitée. C’est donc elle qui subit en premier toute la violence de cette société barbare.

Alors, l’Abbé Abékan a beau appeler « les décideurs politiques, les chefs traditionnels, les leaders religieux, les leaders d’opinion, ensemble pour construire une société de valeurs (…) afin d’offrir aux générations futures un bon héritage ». Ce n’est là qu’un vœu pieux venant surtout d’un défenseur de cette société capitaliste. En somme, il fait comme tous les politiciens bourgeois et autres imams qui ont réagi dans le même sens.

Ce genre de barbarie, comme toutes les violences faites sur les humains prendra fin quand les travailleurs se révolteront dans un mouvement d’ensemble pour renverser l’ordre bourgeois. Ils exproprieront alors les capitalistes et renverseront par la même occasion leur pouvoir politique, pour mettre en place une société débarrassée de l’exploitation de l’homme par l’homme et de toutes formes d’oppression.