Yopougon-Gesco : CIE, ça sent l’arnaque et le chantage

LEUR SOCIÉTÉ

Cela fait plus d’un mois que chaque jour la CIE envoie des agents encaisser les frais d’abonnement des compteurs à cartes distribués en 2016 et 2017 à Yopougon-Gesco-Arabe.

Pour rappel, il y a quelques années la CIE avait lancé un projet de distribution de compteurs surtout dans les bas-quartiers pour freiner les branchements parallèles de courant. Elle demandait tout juste 1000f CFA et quelques papiers pour avoir le compteur. Ce fut un soulagement pour nombre de populations qui étaient victimes des petits margoulins.

Aujourd’hui, quatre à cinq années après cette campagne de distribution, ladite société sort des fiches sous formes de factures qu’elle distribue aux bénéficiaires. Sur ces fiches on peut lire des frais d’abonnement qui s’élèvent à 190.000f par compteur, le montant payé par le client à travers ses rechargements, ensuite le reste à payer et ce que le client devrait payer pour être à jour, sans quoi il sera privé d’électricité les jours à venir. Pourtant cela n’avait pas été dit au départ. Chaque jour des agents de la CIE viennent encaisser les frais d’abonnement pour être à jour.

Pendant ce temps le quartier n’est pas électrifié. Du coup, les compteurs sont éloignés des domiciles. Les résidents font trainer des câbles partout pour relier leurs domiciles. En plus de cela le transformateur électrique est devenu trop petit pour alimenter tout le quartier. Cela occasionne des coupures d’électricité chaque jour. À partir de 19h, les récepteurs de courant deviennent comme des jeux de lumière. Parfois le courant se coupe pendant des jours. Souvent, les habitants se retrouvent durant toute une semaine dans le noir. Depuis que le délestage a commencé, la situation s’est encore aggravée.

La CIE connaît très bien les difficultés des populations, mais elle ferme les yeux. Tout ce qui l’intéresse c’est d’empocher l’argent. Et tant que la population restera muette, elle continuera de faire comme elle veut.