La misère gagne du terrain

05 juin 2021

LEUR SOCIÉTÉ

Le rapport 2020 du Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) a été présenté au gouvernement. Selon ce rapport, le revenu annuel moyen des chefs de ménages a régressé de 47,2%. 32% des ménages vivent en dessous du seuil de pauvreté. Ce qui représente des millions de gens.

Pour les travailleurs, point n’est besoin d’avoir un rapport du PNUD pour réaliser la pauvreté ambiante. Malgré les chiffres ronflants annoncés par le gouvernement sur la croissance économique, la réalité se trouve dans la cherté de la vie, dans le pouvoir d’achat des ménages qui diminue du fait du blocage des salaires. Sans compter que les différents plans de destructions de quartiers précaires font grimper les prix des loyers et rendent la situation encore plus précaire ! De nombreux travailleurs sont obligés de dormir toute la semaine sur leur lieu de travail avec les difficultés qui vont avec, afin d’économiser un peu.

Le gouvernement parle de renforcer « l’inclusivité de la forte croissance économique », en clair que tout le monde profite des richesses produites dans le pays. Mais il ne faut pas rêver. La ministre « chargée de la solidarité » se glorifie d’avoir versé 36 000 f chaque 3 mois à moins de 200 mille personnes. Ce qui fait 39 milliards de francs. Une aumône, à côté des 250 milliards d’aides dont a bénéficié le patronat.

En tout cas, ce n’est ni d’un quelconque gouvernement, ni d’un organisme international, ni des capitalistes que les travailleurs et les populations pauvres peuvent attendre des améliorations de leur situation. La seule chose qu’ils peuvent attendre de ce côté-là, ce sont des coups qui demandent une riposte collective des travailleurs.