Une dégradation continue de la situation des travailleurs
Le quotidien des travailleurs
La récente augmentation du prix de l’huile a suscité beaucoup de grognes au sein des populations pauvres. Malgré les fanfaronnades du gouvernement sur la prétendue suspension de la mesure, la hausse a été maintenue sur le terrain. Il y a ainsi plein d’autres produits de première nécessité dont les prix ont augmenté. Par exemple concernant le riz de marque Maman, le sac de 25 kg coutait 25 000F par le passé. Aujourd’hui, ce sont des sacs de 22,5 kg qui sont vendus au même prix. Le savon Belle ivoire par exemple coutait 400 F pour 250 g. Aujourd’hui, le prix est le même sauf que le poids est passé à 200 g. Le prix du kg de viande sans os est passé de 2 500 F à 3 000 F. Mais la viande a disparu depuis bien longtemps des menus des familles ouvrières. Depuis la fin de l’année dernière, même le prix du poisson a connu une forte hausse.
Par le passé, les familles pauvres se rabattaient sur le poisson puisque la viande était hors de prix. Aujourd’hui, il ne reste plus que les côtes de porcs fumées, pour ne pas dire les carcasses.
Tout augmente, même les loyers dans les quartiers pauvres. La seule chose qui n’augmente pas, c’est le salaire des travailleurs. Résultat, les travailleurs s’enfoncent inexorablement dans la misère. Nourrir sa famille relève aujourd’hui d’un casse-tête. Nombreux sont les travailleurs qui pour terminer un mois doivent attendre des acomptes sur le salaire, sans lesquels la situation devient intenable.
Une augmentation conséquente des salaires, ne serait-ce que pour compenser la perte du pouvoir d’achat des travailleurs, est une nécessité aujourd’hui. Mais patronat et gouvernement ne la concèderont que s’ils sont contraints et forcés par la mobilisation de la classe ouvrière.