Aggravation brutale de la pauvreté en Afrique et dans le monde

10 juin 2020

International

Selon l’ONG Oxfam, 500 millions de personnes supplémentaires (entre 6 et 8% de la population mondiale) sont menacées par la montée de la pauvreté dans le monde à cause des conséquences du ralentissement économique mondial suite à la pandémie du coronavirus. « Cela pourrait constituer (toujours selon Oxfam) à l’échelle mondiale, un recul de dix ans dans la lutte contre la pauvreté et un recul de trente ans dans certaines régions comme en Afrique subsaharienne… ».

Malgré l’aggravation de la crise et la situation de détresse que connaissent actuellement les populations des pays pauvres d’Afrique, le FMI, la Banque mondiale et les grandes puissances impérialistes continuent de ponctionner des sommes astronomiques au titre de règlement des dettes. Cet endettement ainsi que les intérêts qui s’y ajoutent datent de plusieurs décennies. Les dictateurs mis en place par les colonialistes y ont eu recours pour se remplir les poches et pour satisfaire des dépenses de prestige ou leur mégalomanie.

On en arrive à une situation aberrante dans laquelle les gens crèvent de faim mais doivent continuer à se saigner sous prétexte de remboursement d’une dette contractée dans un passé lointain par des dirigeants véreux.

Les crises du passé se sont traduites par des licenciements massifs de travailleurs. Dans plusieurs pays d’Afrique, les révoltes des classes pauvres ont été détournées vers des affrontements interethniques faisant parfois des centaines de milliers de morts comme au Rwanda.

En 2008 lors de la crise dite des subprimes, des milliers de gens sont sortis dans les rues pour crier leur colère contre les hausses brutales des prix des denrées alimentaires de base. Des révoltes de la faim ont éclaté au Sénégal, au Burkina-Faso, en Égypte, en Côte-d’Ivoire.

Même en temps « normal », pour les pays pauvres toute possibilité de développement a toujours été hypothéquée par le poids de la dette et par le pillage capitaliste. Maintenant que ce système mondial est malade et en crise, la rapacité de la bourgeoisie capitaliste qui est aux commandes à l’échelle de la planète, promet d’être impitoyable.

Les travailleurs des pays économiquement développés et leurs frères de classe des pays pauvres ont la force et la capacité de mettre fin à ce système infâme qui mène l’humanité à la catastrophe. Ils peuvent se donner la main pour renverser ce système capitaliste devenu invivable et mettre en place un système basé sur la satisfaction des besoins de tous les êtres humains.