Augmentation de la prime de transport : le compte n’y est pas !
Le quotidien des travailleurs
Le gouvernement vient d’accorder une augmentation de la prime de transport de 5000 F pour les travailleurs exerçant à Abidjan et de 3000 F pour ceux des villes de l’intérieur. Ainsi, à Abidjan cette passe de 25000 F à 30000 F. À Bouaké de 21000F à 24 000F. Dans les autres villes du pays, elle passe de 17 000 F à 22.000 F. Cette augmentation est intervenue suite à des discussions entre d’une part, le patronat représenté par la CGECI et la FIPME (deux associations représentant respectivement le grand patronat et les patrons des petites et moyennes entreprises) et d’autre part les grandes centrales syndicales comme l’Ugtci, Dignité, Fesaci. Ces messieurs-là ont discuté pendant des mois pour aboutir à cette petite augmentation de la prime de transport qui est loin de combler ce que les travailleurs ont perdu après 11 ans de blocage. C’est la montagne qui accouche d’une souris.
À entendre les dirigeants des grandes centrales syndicales exprimer leur satisfaction, on ne peut qu’être scandalisé. Rien que pour rattraper tant soit peu le pouvoir d’achat perdu par les travailleurs depuis des décennies, il aurait fallu au minimum tripler les salaires. Mais ça les travailleurs ne pourront l’obtenir que par une forte mobilisation capable de l’imposer au patronat et au gouvernement à son service.