4ème pont : c’est aux travailleurs d’exiger de meilleures conditions de travail
Le quotidien des travailleurs
Les travaux du quatrième pont reliant Yopougon au Plateau, ont été lancés à coup de campagne médiatique de grande envergure. Mais les conditions des travailleurs qui vont pourtant construire ce pont sont peu reluisantes.
Comme sur la plupart des chantiers de ce pays, les travailleurs sont recrutés par l’entremise d’une société de placement. C’est le moyen le plus sûr pour les patrons de se désengager en cas de problème sur le chantier. Il n’y a pas de bulletin de paye, pas de déclaration à la CNPS, pas de prise en charge maladie, pas de matériel de protection adéquats, il n’y a rien !
Le patron paye des salaires de misère : 2500 F pour les manœuvres, autour de 4000 F pour les ouvriers. C’est-à-dire en dessous des salaires officiels qui sont déjà bien inférieurs à ce qu’il faudrait pour vivre décemment de son travail. De plus, ce salaire n’est pas régulier ; Il faut accumuler deux ou trois quinzaines avant que l’une soit payée.
Un coup de colère va peut-être le surprendre bien avant que son pont soit réalisé.