Le casse-tête du transport à Abidjan
LEUR SOCIÉTÉ
Abidjan est une gigantesque agglomération de plus de 5 millions d’habitants. Elle ne cesse de s’étendre au fil des ans ; s’y déplacer aux heures de forte affluence relève du parcours du combattant.
Dans les quartiers ouvriers, ce sont les bus de la Sotra, les gbaka et les woro-woro qui servent de moyen de déplacement. Dans certains quartiers d’accès difficile, il y a aussi les mototaxis et les pinasses sur les voies d’eaux.
Pour être à l’heure à son lieu d’activité à 7 h, 7h30 ou 8h, il faut prendre beaucoup d’avance et être aux arrêts de bus ou aux abords des grandes voies ou passent les véhicules, déjà à partir de 5 heures du matin. Ainsi, on peut espérer avoir les premiers véhicules avant les grands embouteillages.
Le retour à la descente du boulot, c’est une autre paire de manches. Les arrêts de bus et les gares de transport en commun sont bondés. C’est tout un spectacle, ces lieux ne désemplissent pas de 17h jusqu’à 20h souvent. Il faut jouer des coudes pour monter dans un véhicule.
En plus de sa longue journée de travail, il peut passer 3h à 6h dans le transport, voire plus en fonction de l’éloignement de la distance. C’est autant d’heures arrachées à son temps de repos et de loisir.
Ce serait la moindre des choses que de faire payer ce temps perdu à nos employeurs.