CIE : quand le détrousseur crie au vol
La Cie (Compagnie Ivoirienne d’Electricité) organise des rencontres avec les populations pour les sensibiliser sur les méfaits de la fraude sur l’électricité. Cette semaine la rencontre a eu lieu à Dimbokro. Le représentant de la compagnie a dit à la population que la fraude coutait 40 milliards à l’État ivoirien.
Ce que la CIE et l’État font semblant de ne pas comprendre, c’est que le courant coûte trop cher pour les personnes à faible revenu. Les montants pour l’abonnement ne sont pas à la portée de tous. C’est souvent en association qu’on arrive à faire un abonnement. En plus, bien de personnes même quand elles ont un compteur, ont recours au courant parallèle pour éviter des factures trop élevées.
La promotion des compteurs à carte est toujours bien accueillie par les populations, mais le mystère de leur facturation laisse souvent sans voix. Avec les mêmes appareils, une personne avec un compteur à carte se retrouve à payer relativement plus cher qu’une autre avec un compteur ordinaire.
Aujourd’hui au lieu de faire face à tous ces problèmes et de réduire le coût de l’électricité, l’État et la Cie tablent sur la répression. Pour le leur faire comprendre, il va falloir en mettre une autre couche comme en Juillet 2016, où la grogne contre les factures de la CIE s’était transformé en émeute. Mais cette fois-ci pas seulement à Bouaké, mais dans tout le pays.