Le fric d’abord, c’est leur devise !
La presse a fait cas récemment de « travaux de réflexion » qui ont réuni plusieurs entités tels que ministères, collectivités territoriales, opérateurs intervenant dans le secteur des assurances et du bâtiment des travaux publics, associations de consommateurs. Ces messieurs confortablement installés dans des fauteuils de luxe, sont allés réfléchir sur les effondrements d’immeubles en construction qui sont fréquents dans ce pays. Le bilan qu’ils dressent fait froid dans le dos. De 2017 à ce jour, 16 effondrements ont été enregistrés, faisant 222 victimes dont 38 décès.
Et qu’est-ce qu’ils proposent face à cette situation ? Leur solution, c’est de créer une « assurance tout risque chantier » qui permettrait d’indemniser des personnes physiques et morales ayant subi des dommages après un accident, un incendie, une dégradation de la santé, etc. Ils voudraient à terme, que cette assurance soit obligatoire pour certains types de chantiers.
Les premières victimes des éboulements et de biens d’autres accidents de travail, ce sont évidemment les ouvriers du bâtiment qui travaillent le plus souvent sans protection aucune.
À voir ces gens-là parler, on pourrait penser qu’ils se préoccupent subitement du sort des travailleurs. Si c’était vraiment le cas, ils auraient pu rendre obligatoire l’équipement des travailleurs en matériel de protection, la déclaration des travailleurs à la CNPS, l’amélioration immédiate des conditions de travail, etc. Mais non, ils ne feront pas ça.
Eux, ce qui les fait courir, c’est qu’ils veulent se servir de cette situation pour créer de nouveaux produits pour les assureurs dans le but de se faire toujours plus de profits. Ainsi va le capitalisme, tous les prétextes sont bons pour se faire de l’argent.