La production de coton, une manne pour le capitalisme international
LEUR SOCIÉTÉ
Le gouvernement se vante d’avoir dépassé le Burkina Faso dans la production de coton graine. La Côte d’Ivoire occupe cette année la troisième position en Afrique derrière le Mali et le Bénin, avec une production de 458 000 tonnes pour la campagne agricole qui vient de se terminer.
Selon le président du Conseil Coton-Anacarde, la filière coton concerne près de 103 milles producteurs. Ils sont situés au Centre et au Nord du pays.
Si le rendement moyen est à la hausse avec 1261 Kg / ha, c’est avec l’utilisation d’insecticides et autres pesticides que les travailleurs utilisent avec des moyens de protection qui laissent à désirer, quand ils existent, malgré leur grande dangerosité.
Une fois les dépenses déduites par les industriels qui financent les produits phytosanitaires et les engrais, la grande majorité des producteurs, même avec deux hectares en moyenne, en tirent à peine quinze mille francs par mois.
Mais même pour gagner cette modique somme d’argent, il faut encore qu’eux et leurs familles, enfants y compris, triment durement pour la préparation de la terre, le semis, la récolte et la collecte.
Les plus grands gagnants sont évidemment les négociants internationaux et les banques qui financent les campagnes agricoles, même s’ils ne voient même pas la couleur de ce coton. Les industriels qui égrènent le coton ne sont évidemment pas en reste ; de même que Bolloré qui a le quasi-monopole au port pour le stockage, l’évacuation des balles de coton ainsi qu’une partie du transport et de la logistique.
Comme pour toutes les productions agro-industrielles, ce sont les ouvriers, les petits paysans et leurs familles qui abattent le travail et ce sont les capitalistes de l’agro-industrie qui empochent le pactole !