Le gouvernement augmente les taxes à l’abattoir de Port-Bouët
LEUR SOCIÉTÉ
Les bouchers de l’abattoir de Port-Bouët, le plus important de la commune d’Abidjan, sont en grève depuis le 22 mai. Cela a entrainé une pénurie de viande sur les marchés d’Abidjan.
Le mouvement a commencé quand le district a décidé d’appliquer de nouveaux tarifs à l’abattage du bétail. Selon le porte-parole des bouchers, ils protestent pour dénoncer l’augmentation des taxes et autres frais qui passent de 3.000 à 22.000 francs Cfa pour les bœufs et de 700 à 3500 francs Cfa pour les petits ruminants (mouton, cabri, etc.).
Evidemment, si les bouchers et le gouvernement ne trouvent pas un accord, ces nouvelles contraintes financières vont nécessairement être répercutées sur le prix du kilo de viande.
Manger normalement de la viande au prix actuel est déjà un luxe qui est hors de portée des familles ouvrières ; même les abats sont hors de prix pour la grande majorité. Avec les augmentations de prix qui s’annoncent, cela deviendra encore plus difficile de se nourrir pour la population pauvre.
L’État va engranger des taxes supplémentaires, les boucher vont les répercuter sur les prix de leurs marchandises et ce sont les petits consommateurs qui vont en souffrir. Mais là n’est évidemment pas le problème du gouvernement, ni des riches qui exploitent les travailleurs.