La sécurité, selon qu’on soit riche ou pauvre

05 avril 2019

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LEUR SOCIÉTÉ

LA SÉCURITÉ, SELON QU’ON SOIT RICHE OU PAUVRE

Le ministre de l’Intérieur se vante d’avoir assaini la situation d’insécurité en Côte d’Ivoire. Il dit que « l’indice de sécurité » est passé de 3,4 en 2012 à 1,3 aujourd’hui. Son gouvernement a fait quoi donc ? Il a équipé, dit-il, la police de près de 1000 nouveaux véhicules depuis 2011, réhabilité les 118 commissariats du pays, créé cinq nouveaux commissariats depuis 2018, acheté 10 milles tenues pour habiller ses policiers, etc.

Monsieur le ministre, votre indice de sécurité en baisse concerne peut-être votre quartier riche où il y a des vigiles et des policiers partout. Ce n’est pas la même chose dans nos quartiers pauvres où les policiers fuient comme des lapins au premier grabuge !

Comment l’insécurité peut donc diminuer quand le simple travail on ne trouve pas ! Même ceux qui tentent de se débrouiller sur le bord des trottoirs, vous envoyez vos hommes armés pour les déguerpir ! Et lorsque des travailleurs luttent dans leurs usines ou sur leurs chantiers contre le capitaliste qui les vole et les exploite, vous envoyez vos policiers pour les gazer et les frapper. Là, ce n’est pas nous qui créons l’insécurité mais nos patrons. Mais c’est à nous que vous vous en prenez car votre camp c’est celui de nos exploiteurs.

Alors, votre cinéma sur la baisse de l’insécurité, allez le jouer ailleurs que chez nous !