Recrudescence des attaques de microbes : les populations abandonnées à leur sort
LEUR SOCIÉTÉ
Une vidéo récente a fait le tour des réseaux sociaux. C’est digne d’un film chinois de combat au sabre. La scène se passe dans le quartier populaire d’Attécoubé. On voit sur les images deux clans rivaux armés de machettes s’affronter et se taillader. Dans le même temps, les habitants sont terrés chez eux. On ne remarque aucune présence de corps habillés.
Des scènes de violence de ce genre sont devenues monnaie courante. Le 13 Mars, Abobo Plaque a fait les frais d’une attaque de microbes. Bilan : un jeune homme d’une trentaine d’années est mort des suites de ses blessures après avoir été poignardé par ses agresseurs. Une femme a été gravement blessée à la tête. Argent, téléphones portables et autres objets de valeur ont été emportés.
La nouveauté, c’est que ces délinquants n’attendent plus la nuit pour agresser. Ils attaquent même de jour. Ils n’hésitent plus à entrer dans les cours pour faire les poches aux habitants. Nombreux sont les habitants qui envisagent sérieusement de quitter ce quartier car la situation devient intenable.
Depuis le 21 mars, Abobo Belleville fait régulièrement l’objet d’attaques de ce genre. Ça a commencé par une bagarre entre deux bandes rivales à coups de machettes. La police a fait état d’un mort, mais en réalité, il y en avait bien plus. Elle a annoncé l’arrestation de 3 meneurs et de 39 suspects. Mais cela n’a rien arrêté puisque le lendemain, le quartier faisait de nouveau l’objet d’attaques de ces mêmes jeunes. Aujourd’hui, les habitants vivent sur le qui-vive, car une attaque peut survenir à tout moment.
Plusieurs unités des corps habillés ont été créées pour combattre la criminalité. Mais curieusement lorsque les attaques surviennent, on les voit rarement intervenir !
Les gouvernements se succèdent et se ressemblent. La criminalité dans les quartiers pauvres continue de s’aggraver en même temps que la misère gagne du terrain. C’est en effet sur le terreau de la misère que pousse ce genre de délinquances. Et tant qu’on ne combattra pas la misère, on ne mettra pas fin à ses conséquences.