Il faut exiger un logement décent pour tous
LEUR SOCIÉTÉ
Dans la nuit du 22 au 23 février, un arbre est tombé sur trois baraques dans un quartier précaire aux II plateaux près du Zoo. L’accident a fait un mort ainsi que des dégâts matériels. Ce fait divers nous touche directement en tant que travailleurs car avec nos bas salaires c’est dans ces bas quartiers que nous sommes contraints d’habiter avec nos familles.
La plupart du temps ce sont des habitations de fortune. Souvent, il n’y a ni eau, ni électricité. Nous sommes soumis à une insécurité grandissante. Il n’y a pas d’égouts si bien que les eaux usées trainent dans les rues en permanence, avec les risques sanitaires que cela comporte. Nous vivons avec la peur au ventre, car à la moindre pluie, c’est dans ces quartiers qu’il y a le plus souvent des inondations et des éboulements de terrain qui font des victimes chaque année. À tout moment, ces quartiers lorsqu’ils sont dans le viseur du gouvernement peuvent être déguerpis et les habitants jetés dehors sans ménagement.
Il est intolérable que les travailleurs qui pourtant produisent toutes les richesses, soient contraints d’être des mal-logés permanents. Or ce ne sont pas les moyens et encore moins les bras valides qui manquent pour construire des logements décents pour eux et leurs familles. Mais pour cela, ce n’est sur le patronat et le gouvernement qu’il faut compter.