Leur prétendue lutte contre la corruption : du pipeau !

04 novembre 2018

LEUR SOCIÉTÉ

60 militaires ont été mis aux arrêts pour avoir, en échange de l’argent, favorisé le passage de concours administratifs à certains candidats. Évidemment, malgré le fait que l’argent a été palpé, les résultats sont pour la plupart négatifs. Devant la multiplication des plaintes, les autorités se sont vues dans l’obligation de réagir en faisant beaucoup de publicité autour de l’affaire, histoire de montrer qu’elles font quelque chose. Mais ce ne sont que des sous-fifres qui ont été arrêtés. Les vrais bénéficiaires, ceux qui sont haut placés dans l’administration, sont rarement inquiétés.

Dans ce pays, réussir un concours de la fonction publique relève d’un parcours du combattant. Nombreux sont les candidats qui sont obligés de s’acheter des places. Ce phénomène n’est un secret pour personne. Ça s’appelle le « réseau » ou encore le « contexte ».

Comment pourrait-il en être autrement dans un pays où le chômage est ambiant. Pour ne donner que l’exemple du concours du Cafop de l’année dernière, là où il n’y avait que 5 000 places à pourvoir, ce sont plus de 90 000 candidats qui se sont présentés. Ici, même le ministère organisateur du concours se comporte en escroc. Il ouvre grand les portes de l’inscription au concours pour empocher le maximum d’argent lors des inscriptions tout en sachant que les chances de réussite sont très minces.

Ce type de pratiques n’existe pas que dans le secteur public. Dans les zones industrielles, même pour avoir un poste de journalier, généralement il faut être « pistonné ». Ou alors il faut mouiller la barbe de certains chefs.

Toute cette corruption est inhérente au système capitaliste qui engendre ce chômage de masse. Voilà pourquoi leur prétendue lutte contre la corruption n’est qu’un écran de fumée.