L’obscurantisme et ses ravages mortels

16 juillet 2018

LEUR SOCIÉTÉ

45

Le 30 juin passé, une femme a été découverte morte, le sein tranché dans une sous-préfecture de la ville de Sakassou. Dans la nuit du 24 au 25 juin, un homme assassinait une femme à la gare routière d’Abidjan-Niamey sous le prétexte que c’était une « sorcière ». Depuis le début de l’année, quelques cas de crimes rituels comme celui du petit Bouba mort, vidé de son sang ou de la fille de M’Bahiakro ont été perpétrés. 

Tous ces faits sont possibles dans une société où, ceux qui ont de l’instruction sont parmi les premiers à véhiculer toutes sortes d’idées basées sur les croyances les plus sordides.

Il n’y a qu’à observer ce qui se passe dans les réseaux sociaux. Il ne manque pas de jour sans qu’on ne reçoive de mise en garde sur des gens prétendument capables de tuer à distance rien qu’en percevant le son d’une voix ou des imbécilités du même acabit !

Il en va de même sur les ondes de plusieurs radios où des émissions entières sont consacrées à des marabouts, guérisseurs, voyants, et autres « prophètes » qui promettent la fin de vos problèmes quels qu’ils soient grâce à leur prétendu pouvoir.

Alors, il ne faut pas s’étonner de voir de nos jours encore des crimes rituels qui datent des temps immémoriaux. Il y a ceux qui commanditent ces crimes et ceux qui le commettent moyennant une certaine somme. Ce sont assurément des gens dangereux qu’il faut mettre hors d’état de nuire car ils vont continuer à tuer des innocents. Mais ceux qui dans les média (radio, télé et journaux écrits) au lieu de dénoncer ces pratiques en font au contraire la publicité, sont aussi des salauds par leur complicité.