La nécessité d’une action commune des travailleurs pour faire reculer le patronat

12 mai 2018

Les travailleurs de Polymousse, une entreprise de fabrication de matelas située à la zone industrielle de Yopougon ont fait grève récemment. ils réclamaient entre autres, une hausse de leur salaire à 4 000 F par jour au lieu des 3 000 F qu’ils perçoivent actuellement, l’embauche de ceux qui ont au moins un an d’ancienneté, de meilleures conditions de travail, le respect et la dignité.

Depuis longtemps, les travailleurs ont tenté de négocier avec le patron pour qu’une solution soit trouvée à ces revendications. Mais celui-ci fait la sourde oreille. Face à l’attitude méprisante du patron, les travailleurs se sont mis en grève pour se faire entendre.

Lorsque la grève a démarré, tout de suite, le patron, fort du soutien des autorités, des Inspecteurs de travail et des forces de l’ordre, a mis à la porte tous les grévistes et a fait occuper l’entreprise par la police.

Ce scénario n’est rien d’autre qu’une répétition de ce qui s’est passé récemment à Gandour, à Multipack et un peu plus loin au Stade Olympique. Comme quoi, les patrons réagissent tous de la même façon dès que les travailleurs osent lever le petit doigt.

Malgré la répression violente, les renvois de masse dès qu’ils se mettent en grève, les travailleurs ne manquent pas de courage pour se battre contre l’exploitation qu’ils subissent.

Pour le moment les patrons parviennent à réprimer facilement parce que les coups de colère des ouvriers sont isolés. Mais les problèmes des travailleurs sont les mêmes d’une entreprise à l’autre. Tôt ou tard, ils finiront par fédérer leurs luttes pour donner plus de force à leurs revendications.