L’insolente opulence d’une minorité au milieu d’un océan de misère

16 février 2018

Selon un rapport publié par Oxfam, un organisme d’études économiques, sur les inégalités sociales dans le monde pour l’année 2017, les mille personnes les plus riches du monde possèdent autant que 3,5 milliards de personnes les plus pauvres de la planète ; cela représente la moitié de la population mondiale. La plupart de ces multimilliardaires sont des capitalistes comme Jeff Bezos d’Amazon, Bill Gates de Microsoft ou Warren Buffet. Ces gens-là amassent en une minute plus que ce que pourrait gagner durant toute une vie de labeur des milliards de pauvres dont le revenu dépasse à peine un dollar par jour.

En Afrique aussi il y a des riches qui brassent des fortunes. Ils sont certes un peu moins nombreux que dans les pays riches d’occident mais leur nombre augmente d’année en année malgré, ou grâce à la crise économique. En 2017, 25 Africains disposent d’une fortune de plus d’un milliard de dollars. Par exemple, le Nigérian Aliko Dangote possède plus de 12 milliards, Nicky Oppenheimer d’Afrique du Sud, 7 milliards. La plupart d’entre eux prospèrent dans le commerce, le pétrole ou l’extraction de divers minéraux.

En Afrique de l’Ouest, les plus riches ne sont pas encore des milliardaires en dollars mais en monnaies locales, CFA ou autre. Là aussi, leur fortune connaît une croissance. Ils sont pour la plupart des hommes d’affaires bien protégés par les tenants du pouvoir. Au Sénégal les plus connus sont des hommes comme Abdoulaye Diaw, Yérim Sow et autres. En Côte d’Ivoire, ce sont les Jean-Louis Billon, Jean Kacou Diagou et quelques autres. Au Mali, ce sont les. Cheickna Kagnassy, Alou Badara Coulibaly et consorts.

Si les dirigeants politiques actuellement au pouvoir en Afrique ne sont pas énumérés dans ce rapport, ce n’est pas parce qu’ils sont moins riches que les autres mais tout simplement parce que l’opacité qui règne autour de l’argent qu’ils détournent des caisses de l’État ou de la corruption, permet difficilement de chiffrer leur fortune.

Quelle que soit l’origine de la richesse des uns et des autres, elle provient d’une manière ou d’une autre du sang et de la sueur de millions de travailleurs, des petits paysans qui, de par le monde, triment comme des esclaves pour des revenus de misère. C’est révoltant et cela montre à quel point le capitalisme est un système barbare qu’il faut détruire afin de mettre toutes les richesses et les moyens de production au service de la majorité.