Société des ciments d’Abidjan : il faut plus pour faire plier le patron
Le quotidien des travailleurs
Des travailleurs de la « société des ciments d’Abidjan » sont en grève depuis deux mois. Ils exigent de leur patron la revalorisation de leurs salaires, les avancements catégoriels, des améliorations sur certains droits sociaux et l’embauche des journaliers. N’ayant pas eu de suite, ces travailleurs ont porté l’affaire à la connaissance des plus hautes autorités du pays. Mais les patrons n’ont rien à craindre des hauts dignitaires, ces derniers sont plutôt à leur service. Mais ils peuvent craindre l’extension du mouvement.
Aujourd’hui encore, la moitié des travailleurs reste toujours mobilisée ; l’usine tourne au ralenti, mais elle tourne quand même. Le patron joue au pourrissement du mouvement et a provisoirement mis les grévistes à la porte.
Ce patron a le soutien du gouvernement pour ne pas céder devant les grévistes. Seul l’arrêt total de l’usine et l’extension de la grève aux cimenteries environnantes où les problèmes rencontrés par les travailleurs sont les mêmes, peut faire changer le rapport de force face au patronat.